Dans le Sud-Ouest, de nombreux agriculteurs ont diversifié leurs cultures, notamment en (ré)introduisant du soja. Depuis trois ans, Arvalis compare une rotation maïs-soja, avec une avoine CIVE un an sur deux, à la monoculture de référence sur des terres noires du Béarn.
La plateforme Syppre du Béarn est située sur des sols de « touyas ». Ces sols sont profonds, limoneux et riches en matière organique, non irrigués. Ils sont particulièrement favorables à la culture du maïs grain. Le système de référence – la monoculture de maïs mulchée et labourée – est très performant économiquement. Mais il souffre de fortes pressions d’adventices et de ravageurs, notamment de taupins. Ce système doit également faire face aux évolutions règlementaires, la Politique Agricole Commune imposant de diversifier les assolements.
Afin de répondre à ces contraintes, les objectifs régionaux prioritaires – fixés dans le cadre des travaux de la plateforme Syppre Béarn – sont donc la maîtrise des coûts de production du maïs et le maintien de la rentabilité des systèmes. L’introduction de cultures de diversification ne doit pas dégrader la marge nette.
Pour cela, différents leviers ont été identifiés comme :
– l’introduction de couverts végétaux à visée agronomique et énergétique (CIVE),
– l’ajustement de l’itinéraire technique du maïs,
– la mise en rotation avec l’introduction de céréales ou du soja,
– la couverture permanente des sols pour limiter les levées d’adventices,
– des techniques innovantes de semis de couverts et de simplification du travail du sol.
La présence de légumineuses dans les couverts végétaux vise à diminuer la fertilisation minérale. En complément, l’ajustement de l’itinéraire technique du maïs a pour but de limiter les coûts de production (frais de séchage) et de favoriser le développement des couverts semés après la récolte. Huit systèmes de culture ont ainsi été expérimentés
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