Protection des cultures

La réduction – voire la suppression dans le cas du glyphosate – des produits phytosanitaires oblige à repenser les systèmes de culture innovants élaborés dans le cadre du projet Syppre.

On cherche à développer des stratégies agroécologiques alternatives qui améliorent la robustesse des systèmes de culture par une moindre dépendance aux intrants, qu’il s’agisse du contrôle des adventices, des maladies, des ravageurs, et de la nutrition des plantes.

Quelques premières informations

« Les systèmes classiques s’essoufflent par rapport aux maladies et aux produits phytos. Il faut réintroduire une rotation en utilisant les différentes cultures et les couverts végétaux pour aller dans le bon sens ».

Un agriculteur du Lauragais

« Syppre peut réduire la pression phyto, mais pas tout supprimer. On peut revenir sur les mêmes familles de produits, à condition d’avoir une alternance de cultures et un travail du sol adapté. Syppre, c’est bien, mais il faut donner du temps au temps, l’expérimentation est forcément longue en agriculture ».

Un agriculteur du Berry 

A propos du glyphosate…

Une conférence organisée par Irstea au SIMA 2019 a permis de poser la question du glyphosate et de son remplacement dans les systèmes de culture.

Le glyphosate était une solution simple et peu coûteuse, un « herbicide des systèmes de culture », son utilisation engendrait une « charge mentale équivalente à zéro » pour l’agriculteur. Il représente la partie émergée de l’iceberg « molécules chimiques ». Le problème est en effet posé pour tous les produits phytosanitaires et la réponse alternative n’est pas chimique, elle n’est pas non plus substitution, elle n’est pas univoque mais elle se situe au niveau du système de culture.

Les alternatives s’étudient en termes agronomique (retour au travail du sol), économique (solutions forcément plus chères que le glyphosate), social (organisation du travail, charge mentale), réglementaire (politique cohérente entre la France, l’UE et l’international).

Comment retrouver, mettre en place des systèmes de culture (aussi) simples, qui demanderaient la moindre intervention possible, qui tranquilliseraient l’agriculteur et qui ne coûteraient pas plus (trop) cher ? Le remplacement du glyphosate nécessite de trouver des compromis à l’échelle du système de culture par une combinaison de leviers, en veillant à l’équilibre économique de l’exploitation.

A consulter…

Le centre de ressources Glyphosate apporte des solutions concrètes aux agriculteurs

Le Gouvernement a engagé en juin dernier un plan d’action pour mettre fin aux principaux usages du glyphosate d’ici 2020 et d’ici 2022 pour l’ensemble des usages. Afin d’accompagner les agriculteurs, un centre de ressources est désormais opérationnel. Il rassemble d’ores et déjà une cinquantaine de solutions techniques alternatives à l’usage du glyphosate, documentées et éprouvées. Cette mise en ligne constitue l’une des premières étapes du plan d’actions dont l’animation a été confiée à une «Task Force» réunissant les ministères chargés de la transition écologique et solidaire et de l’agriculture, l’Inra, l’Acta et l’APCA et présidée par le Préfet Pierre-Étienne Bisch, coordinateur interministériel du plan de sortie du glyphosate…
http://ressources-glyphosate.ecophytopic.fr/home-glyphosate

Glyphosate : le plan de sortie

Le Gouvernement a présenté un plan d’action global pour la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires avec un objectif de – 25% en 2020 et – 50% en 2025. Il a également pris la décision de mettre fin aux principaux usages du glyphosate pour l’ensemble des usages, tout en précisant que les agriculteurs ne seraient pas laissés sans solutions.
https://agriculture.gouv.fr/glyphosate-le-plan-de-sortie