La préservation de la fertilité des sols est un enjeu majeur pour l’Action Syppre, particulièrement sur la plateforme Lauragais. Celle-ci met en place un certain nombre de leviers pour réduire l’érosion et augmenter le stock de carbone du sol. Pour mesurer l’évolution de cette fertilité, différents indicateurs sont suivis sur les sols. Notamment, l’abondance et les types de vers de terre, de nématodes libres et phytoparasites, et des indicateurs d’abondance et d’activité microbienne.
Cinq ans après le démarrage des essais, et à mi rotation, de nouveaux prélèvements ont eu lieu sur les parcelles de Syppre Lauragais pour comparer les sols du système témoin et du système innovant. Pour collecter les vers de terre, des zones de terre, délimitées par des cadrats, ont tout d’abord été imbibées avec une solution irritante (à base d’extrait de moutarde). Ceci permet aux individus (majoritairement de type « anécique ») de remonter à la surface et d’être collectés. D’autre part, des blocs de terre ont été minutieusement triés afin de collecter les vers (majoritairement de type « endogé »). Tous les échantillons ont été acheminés vers l’INRAE de Montpellier pour la quantification et l’identification des espèces de vers de terre.
Le set d’indicateurs Biofunctool® a également été mis en œuvre. Il permet d’évaluer trois fonctions du sol portées par les assemblages biologiques du sol (dynamique du carbone, cycle des nutriments, maintien de la structure).
Les mesures ont pu être réalisées grâce à l’appui d’Anne Sophie Perrin, spécialiste des sols chez Terres Inovia, et de Bernard Garric, assistant ingénieur chez Terres Inovia et à l’encadrement de Jean Luc Verdier et Anthony Cazaban pour Arvalis, respectivement responsable et pilote de la plateforme Lauragais. Et enfin, grâce à la participation de nombreux volontaires de la station inter-institut de Baziège – En crambade.