Des conditions météorologiques profitables aux cultures et au COPIL !

En cette mi-octobre, le retour des précipitations profite à la quasi-totalité des cultures de la plateforme champenoise. C’est ce qu’a pu constater le COPIL de la plateforme terre de craie qui a visité toutes les modalités le 11 octobre.

Tour de plaine

Coté betteraves, les maladies foliaires ne progressent pas et la récolte est prévue vers le 25 octobre.

La récolte du chanvre a elle déjà eu lieu (le 30 septembre). Le rendement en chènevis est de 8,54 quintaux, dans la moyenne régionale. L’endainage et le pressage des pailles seront réalisés dès que les conditions météo le permettront.

Au niveau des colzas, ceux semés au stip till, dans le système innovant, début août atteignent désormais le stade 10 feuilles (voir photo). Les plantes compagnes et les repousses de pois se retrouvent sous le colza et n’ont pas d’effet de concurrence. Aucun insecticide n’a été appliqué.

Les colzas du système témoin viennent, eux, de terminer leur levée avec le retour des pluies. Leur stade  est très hétérogène (entre 2 et 5 feuilles). Une intervention insecticide est prévue dans les prochains jours suite à des captures de grosses altises et de charançon du bourgeon terminal dans les bacs jaunes.

Sur les autres cultures :

  • Les CIPAN et CIVE se développent avec le retour des précipitations (voir photo).
  • La moutarde semée tardivement se développe légèrement mais régulièrement.
  • Les premiers semis de blé ont été réalisés le 14 octobre dans de bonnes conditions.

COPIL Syppre Champagne

Le COPIL Syppre Champagne a été accueilli le 11 octobre par Cristal Union à la sucrerie de Bazancourt. Trois thèmes principaux ont été abordés : l’association trèfle-colza, la stratégie de la plateforme pour la valorisation énergétique de biomasse, le désherbage mécanique.

Il était initialement prévu sur la plateforme d’associer au moment du semis du colza, un trèfle, maintenu dans le blé suivant. La première année s’est statuée par un échec pour plusieurs raisons : semis trop tardif du colza, impact du désherbage du précédent sur le développement du trèfle. Depuis, cette association a été mise de côté, et remplacée par une association avec de la féverole et de la lentille, intéressante notamment pour diminuer la pression ravageurs.

Avec dorénavant un colza implanté plus précocement que les deux premières campagnes, la question s’est posée au COPIL de revenir ou non à la mise en place du trèfle. Philippe Hauprich d’Arvalis, en charge de la plateforme expérimentale de Poix a animé la discussion à ce sujet. Son expérience relève deux difficultés principales : la réussite du semis, et la régulation du trèfle. Il a été décidé de maintenir une association féverole-lentille pour plusieurs raisons : réduction intéressante de la pression ravageurs, difficulté de réussir un trèfle avec la concurrence des repousses du précédent (pois de printemps) dans le colza,  programme herbicide compatible avec le trèfle plus restreint. Cependant, il a été décidé de tenter, uniquement les années où une opportunité climatique se présente, de semer au printemps du trèfle dans le colza. Deux solutions de semis ont été évoquées : un semis à la volée avec l’épandeur à engrais, ou bien un semis au semoir à disques pour casser un peu de feuilles et laisser un peu de lumière au trèfle. La destruction de ce dernier est prévue dans le blé suivant pour éviter de le concurrencer. La question se pose tout de même des chances de réussite d’une bonne levée du trèfle dans un colza bien développé.

La production de biomasse pour valorisation énergétique était un des objectifs initiaux de la plateforme Syppre. Cependant, la stratégie appliquée, avec les contraintes fixées par les cultures principales mises en place, ne permet par d’y répondre. Une seule interculture peut véritablement accueillir une CIVE d’été : pois d’hiver/chanvre. La question a été posée au COPIL de la possibilité d’introduire des CIVE d’hiver, avec la contrainte de reculer la date de semis de la culture suivante et donc d’affecter son potentiel de production. La seule culture sur laquelle un compromis sur la date de semis ait été accepté est le chanvre. Or, celui-ci se situe après pois de printemps, seule culture où une CIVE d’été est envisageable. Les possibilités sont donc trop restreintes à ce jour pour répondre à cet objectif de production de biomasse. Des propositions de modification d’assolement pourraient cependant être faites au prochain COPIL.

Enfin, concernant le désherbage mécanique, le CETA de Romilly est intervenu pour faire un retour d’expérience de ses agriculteurs sur l’emploi de la herse étrille sur différentes cultures. L’équipe technique de l’ITB a noté les différentes pratiques. L’objectif a été fixé par le COPIL de ne plus intervenir chimiquement dans l’inter-rang des betteraves.

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