Colza : quel bilan à la sortie de l’hiver?

Sur les parcelles des agriculteurs partenaires des plateformes Syppre, les colzas implantés à l’été 2019 se révèlent sains et robustes.

Sur les 43 parcelles pilotées par les agriculteurs, l‘enjeu principal est de réussir la levée avant le 1er septembre (voire début septembre pour les sols légers)  pour mettre en place des colzas robustes, faisant preuve de résilience face aux agressions multiples et face aux écarts climatiques.

Etre prêt à semer tôt

L’automne a été très favorable à la croissance des colzas à partir du 25 septembre. Malgré les températures élevées entre la levée et 4 feuilles, les colzas levés précocement résistent très bien, leur croissance est de meilleure qualité qu’en 2018. Mais le déficit de pluies lors des premiers semis de colza a entraîné souvent des travaux en sol sec, l’absence de travail est à privilégier dans ce contexte climatique en sols bien structurés. La grande majorité des parcelles sont levées au plus tard le 25 août. Les levées plus tardives, début septembre, concernent les colzas semés fin août en milieu limono-sableux.

Un conseil : anticiper les interventions

Il est nécessaire d’anticiper (dans l’interculture précédent celle du colza) les interventions profondes pour implanter un colza ou alors d’intervenir très tôt après une récolte précoce. Il est indispensable d’être prêt à semer tôt et se montrer réactif lors de prévisions de pluies. Etant donné les températures estivales élevées, l’assèchement est rapide et intense, il convient donc d’éviter les travaux tardifs, proches du semis pour que le colza profite au maximum des quelques millimètres disponibles.

Une fertilisation azotée précoce et une quasi-absence d’insecticides

Le comportement du colza en entrée d’hiver est excellent, même en sol argilo-calcaire superficiel. Dans ces situations pédologiques, une fertilisation azotée et phosphatée précoce a été fréquente (30 unités d’azote au plus tard fin août en plein, ou en localisé quand c’est possible ). La qualité des croissances automnales a permis de limiter les interventions contre les insectes d’automne, adultes et larves. Ainsi, 72% des parcelles n’ont pas reçu d’insecticide de la levée à la sortie hiver.

Une lutte nécessaire contre les adventices

De nombreuses parcelles ont été protégées contre les dicotylédones, en décembre. Les levées tardives d’adventices (octobre) et leur croissance très modérée ont permis ces interventions tardives dans un contexte de faible pression. Les interventions anti-graminées ont souvent été très précoces (repousses de céréales).

Ainsi, les plantes sont dans l’ensemble saines (pétioles), sans larves dans le cœur de la plante. L’objectif est d’obtenir, en avril, des parcelles propres, avec au moins 85 % de plantes saines et des poids frais aériens supérieurs à 4 000 gr/m² en sols superficiels et 4 500 à 4 000 gr/m² en sols plus profonds.

Sur la même thématique

 

Dans la même région

 

 

La lentille, une culture à valoriser

Sur la plateforme Syppre Berry, la lentille constitue un excellent précédent. Quels sont ses avantages dans la rotation et le système de cultures ? Les explications de Gilles Sauzet, ingénieur de

A lire aussi

 

Multiperformance : bien doser la diversification des cultures

Depuis dix ans, le projet Syppre met à l’épreuve du terrain divers systèmes agroécologiques, dans l’objectif d’atteindre la triple performance : technique, environnementale et économique. Ses conclusions sont autant de clés pour faire évoluer son système. La durée et l’implantation des essais Syppre permettent aujourd’hui de produire des  conclusions statistiquement valides sur l’efficacité de divers

Les derniers
articles