Quels enseignements tirez-vous de l’intérêt de travailler avec des réseaux d’agriculteurs ?
Si on veut aller dans le sens de l’innovation agronomique pour construire l’agriculture de demain, il me semble que les réseaux d’agriculteurs sont obligatoires. Nous sortons d’une période où l’agriculture était écrite à l’avance, où on se contentait de refaire souvent la même chose d’année en année. Aujourd’hui, avec Syppre par exemple, il faut construire une nouvelle histoire, ce qui passe par des réseaux de plus en plus nombreux sur le territoire. Car c’est toujours en groupe que l’on avance, on travaille ensemble pour les agriculteurs et avec eux. C’est un changement de mentalité.
Quel regard portez-vous sur la mise au point des outils d’accompagnement ?
Si je prends le cas de l’arbre de décision sur la conservation des sols, que j’ai piloté, c’est un outil unique, à la fois dans sa conception et dans son utilisation. Ces outils sont nécessaires pour piloter les systèmes innovants, ils intéressent à la fois l’agriculteur et le conseiller, ils sont indispensables de manière à harmoniser le conseil agronomique. D’ailleurs, il faudrait en créer davantage pour permettre à l’agriculteur de piloter son système de culture. L’agriculteur doit avoir aujourd’hui un système résilient, ce qui est synonyme de durabilité et passe par les outils de pilotage.