Syppre Lauragais : le réseau d’agriculteurs actif et acteur

Le réseau d’agriculteurs Syppre Lauragais s’est retrouvé le 5 mars pour faire le point sur ses actions passées et en cours. Actif depuis 3 ans, ce réseau fédère des agriculteurs autour de la thématique de la gestion de couverts en intercultures longues, entre une culture d’hiver et une culture de printemps.

Mise en œuvre du BeerKan test, un des indicateurs utilisés dans l’outil Biofunctool. Ici évaluation de la porosité donnant une idée sur l’état physique  et biologique du sol

Les retours d’expériences sont importants car cela permet de démultiplier les essais et les observations, d’identifier des stratégies positives ou des nouvelles questions à traiter.

Le ray grass, « ennemi public n°1 »

Exemple sur la gestion des ray grass, problématique majeure des systèmes de culture dans le Lauragais. Les agriculteurs du réseau testent des leviers visant à maitriser au mieux cette adventice dans les couverts hivernaux. Ils ont ainsi observé que des couverts denses et multi-espèces ne limitent pas forcément les levées de ray-grass mais semblent ralentir leur croissance et qu’ils ont tendance à s’étioler sous une biomasse élevée. Autres pistes évoquées et à tester : le seigle ayant la même niche écologique pourrait aussi limiter son expansion. Par ailleurs, le ray grass étant nitrophile, la mise en place de couverts captant les reliquats azotés du précédent cultural pourrait être une façon de fragiliser la reprise de cette mauvaise herbe.

Le réseau travaille aussi sur les différents modes de destructions des couverts hivernaux, intégrant toutes les problématiques et en particulier le salissement par des graminées, notamment des alternatives mécaniques pour diminuer le recours aux herbicides, dont le glyphosate. Exemple : Terres Inovia, dans le cadre d’essais menés sur une parcelle du réseau, a montré que la herse rotative pouvait s’avérer aussi efficace qu’un passage chimique pour la détruire un couvert de féverole et gérer les graminées adventices, avant l’implantation d’un maïs. Dans ce même essai, le déchaumeur à disque indépendant ou le vibroflex ont donné des résultats moins intéressants sur ces 2 objectifs.

Evaluer et suivre la fertilité du sol

L’activité du réseau ne se cantonne pas seulement à la gestion des intercultures. La fertilité des sols est un sujet au cœur des préoccupations des agriculteurs et des structures partenaires. Plusieurs parcelles du réseau ont ainsi été mobilisées pour évaluer un outil de mesure de la fertilité des sols, nommé Biofunctool. Cet outil se présente sous la forme d’un kit de 9 indicateurs devant permettre d’évaluer l’état fonctionnel d’un sol, de manière assez simple, au champ ou en bord de champ, sans passer par le laboratoire, avec, en perspective, la possibilité pour les agriculteurs et les agronomes d’évaluer in-situ et de façon rapide le niveau de fertilité d’une parcelle. L’évaluation menée par Terres Inovia fera l’objet de publications ultérieures.

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