« Les CIVE – Cultures Intermédiaires à Vocation Energétique – mises en place sur la plateforme pour la méthanisation intéressent beaucoup les agriculteurs », déclare Clémence Aliaga, responsable de Syppre Béarn. Ces CIVE représentent un nouveau débouché et, partant de là, un potentiel de revenu supplémentaire.
« On distingue deux types de cultures intermédiaires à vocation énergétique, explique Clémence, les CIVE d’hiver et les CIVE d’été », que l’on retrouve dans 3 des 7 systèmes innovants testés sur la plateforme Syppre en terres humifères du Béarn. Les premières (hiver) sont implantées après une culture d’été, type maïs. On utilise une graminée, l’avoine rude, semée le plus tôt possible, fertilisée en février et récoltée le plus tard possible fin avril. Les secondes (été) sont implantées après une culture d’hiver (blé, colza). Cette fois, on fait appel au sorgho fourrager, dont la productivité est élevée, semé avant le 14 juillet, bénéficiant de la pluviométrie du Béarn, fertilisé, biné si nécessaire.
La productivité des CIVE est sensiblement équivalente : 6,1 tonnes de matière sèche en moyenne sur 3 ans pour celles d’hier ; 5,9 tonnes pour celles d’été avec néanmoins de grandes amplitudes. « En moyenne sur 3 ans, les CIVE d’hier sont rentables, affirme Clémence, elles améliorent sensiblement le revenu de l’agriculteur ». En revanche, les CIVE d’été s’avèrent être plus difficiles à conduire et plus compliquées à gérer, en raison notamment de problèmes de ravageurs et de désherbage. « Mais les CIVE sont implantées pour longtemps dans les systèmes innovants de la plateforme Syppre du Béarn », conclut Clémence Aliaga. Elles contribueront à alimenter les méthaniseurs en développement.